CFA – Cravero : "un énorme challenge"

Nommé entraineur de l'équipe fanion du FC Martigues, Frédéric Cravero a dix matchs pour sortir le club provençal de la zone de relégation. S'il ne doute pas des qualités techniques de son effectif, il va devoir redonner confiance à un groupe qui en manque terriblement. Entretien.

 

Frédéric, comment avez-vous appris votre nomination ?

Le comité directeur s'est réuni et a dû prendre la décision de se séparer de l'entraineur en place. Ils m'ont appelé pour me dire qu'ils avaient pensé à moi pour le poste. Pour être honnête, j'ai été surpris parce que ça arrive un peu tard dans la saison. Mais je suis fier d'avoir été nommé.

C'est un sacré challenge à relever…

Oui, c'est un énorme challenge. Il ne reste que dix rencontres, c'est beaucoup et pas beaucoup à la fois. On a un match important contre le premier du groupe. C'est une situation un peu compliquée mais on va travailler et tout faire pour s'en sortir.

Quelles sont les choses que vous allez essayer de mettre en place rapidement?

Il faut redonner confiance à cette équipe car elle a beaucoup de qualités, de bons joueurs. Il y a eu pas mal de circonstances qui font que les joueurs l'ont perdue, comme des blessures, des défaites en fin de match. Le travail va être mental. Après, chaque entraineur apporte sa touche. Je vais essayer, par mes interventions, de faire en sorte que les joueurs retrouvent leur niveau car cette équipe n'a rien à faire là.

Jouer les pompiers de service n'est pas toujours évident…

On a tous intérêt, les joueurs, comme moi, à sauver un club avec un passé, une histoire. Jouer les pompiers de service oui, mais si on se sauve, ça ne sera pas grâce à Fred Cravero, mais parce que les joueurs vont se remettre en question pour qu'on y arrive tous ensemble. Il faut faire table rase de ce qui n'a pas fonctionné, garder le positif. Quand je vois les matchs du début de saison, il y a de quoi faire.

"A moi de leur redonner confiance"

Avec 20 points, la situation est critique mais pas désespérée…

Nos concurrents sont dans le même cas de figure. C'est le cas dans tous les championnats nationaux, tu gagnes trois matchs tu sors de la zone de relégation, tu les perd, la situation se complique. On a un calendrier difficile, avec un déplacement chez le leader Rodez, puis la réception de Mont-de-Marsan. Ce sont deux équipes avec des qualités, mais je suis persuadé que Martigues en a aussi.

A domicile, le club éprouve des difficultés cette saison, comment renverser la situation ?

Quand une équipe est en panne de confiance, c'est souvent le cas. On se met une pression supplémentaire, on joue moins libéré. Il faut que les joueurs oublient tout ça. Sur dix matches, il va falloir en gagner la moitié. A nous de bosser, joueurs et staff, dans cette optique.

Lorsque vous étiez à Aubagne, vous avez aussi lutté pour la relégation, cela peut-il être un atout ?

Le contexte est différent car je ne connais pas bien le groupe. Je le connais par à-coup. Je vais faire connaissance avec son fonctionnement, voir ses points forts, ses points faibles. Je vais me faire aider par le staff qui est resté. Le tout est qu'on arrive à dégager une idée de jeu qui fasse qu'on soit un peu plus serein. On va jouer un tiers de la saison sur trois mois, c'est une situation complexe. Mais on a la chance de récupérer des joueurs, c'est à moi de leur redonner de la confiance.

Comment se sont passés les premiers contacts avec les joueurs ?

Ils sont affectés, c'est normal quand on évolue en bas de tableau. Mais quand on est affecté, ça veut dire qu'on ne s'en fout pas et qu'on a envie de se sortir de cette situation. C'est pour ça que je dis que le mental sera déterminant, car je pars du principe que les qualités techniques, ils les ont. On ne joue pas le maintien avec rien, nous avons des armes.

J.O

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