James Strauss, le coach de l'ES Fos veut créer un nouveau modèle économique où le football serait utilisé comme outils d’insertion à des personnes, en difficulté où en reconversion, dans la vie active.
Un procédé gagnant-gagnant
Trouver une formation ou du travail grâce au football, voilà le projet que James Strauss, le coach de l'ES Fos, va présenter lors de son passage devant le jury du DESJEPS : "plutôt que de faire un projet classique sur la politique sportive, les attaquants, j'ai voulu mettre en place un nouveau modèle économique d'intégration par le sport, que j'ai nommé SIFE (Sport Insertfoot Formation Emploi)." Dans une époque où les subventions pour les clubs fondent comme neige au soleil, le fosséen veut créer une nouvelle dynamique : "c'est difficile pour les clubs d'avoir des ambitions sans argent. Beaucoup de joueurs n'ont que le football et courent après l'argent car ils n'ont que ça pour vivre. Moi ce que je leur propose, c'est d'intégrer le club et de les aider à trouver un emploi à travers une cellule diagnostic où je vais préparer les gens à rentrer en formation ou à trouver un emploi et vérifier les savoir être."A fond derrière ce projet, la mairie a mis à disposition ces partenaires : "nous allons voir les entreprises et nous ne leur demandons pas de l'argent, mais de l'emploi. Mon partenaire principal A2i (filiale d'Actuel, une agence d'intérim), forme les gens et ensuite les place dans des entreprises. C'est gagnant-gagnant pour tout le monde."
Cantini, premier exemple concret
Le projet est en marche. S'il a séduit la mairie et les entreprises du bassin fosséen, il a également eu un impact positif sur les joueurs. Grâce au projet SIFE, Sébastien Cantini, ancien professionnel en voie de reconversion à rejoint le groupe dirigé par James Strauss : "je lui ai parlé de ce projet et il a signé chez nous au mercato. On est en train de travailler avec lui avec la cellule diagnostic pour connaître son savoir-faire, ses diplômes, ses envies pour pouvoir lui trouver le poste adéquat. Il s'implique au club, il a pris une équipe de jeunes, ça me permet de faire vivre le club. Ce procédé peut aussi attirer des jeunes qui sortent de centre de formation et qui sont dans le flou. Beaucoup de joueurs, de bénévoles sont dans une galère sociale, c'est un constat. En leur trouvant un emploi, on va créer une dynamique économique et sociale au sein du club et ainsi trouver une pérennité".