Avec ses U19 Excellence, Mike Rodriguez a atteint son objectif du maintien. S'il a surtout permis à un groupe de progresser en vue de la saison prochaine, il ne cache pas le plaisir pris avec celui-ci.
Un groupe de grande qualité
Mike, quel bilan faites-vous de la saison de votre équipe ?
L'objectif de départ était d'obtenir un maintien tranquille, ce qui n'était pas évident car le moins bon septième descendait. J'avais un groupe à 80% de première année. Le bilan comptable est bon car on peut même finir quatrième si on bat Endoume samedi. On a fait match nul à Gemenos qui monte en DHR, on a accroché le Rove. On a été difficile à bouger, on a eu des renforts quand il le fallait dans des matchs importants. On a perdu deux matchs à domicile. Mais dans notre championnat face aux concurrents directs pour le maintien, mis à part deux impairs à Salon et Saint-Julien, on a pris les points.
Il y a de quoi être satisfait…
Mais au-delà de ça, mon objectif était de faire jouer des premiers année, en moyenne par rencontre, j'en avait entre huit et neuf. L'objectif était que les treize qui composaient mon groupe intègrent les U19 DHR l'an prochain. La grosse satisfaction, c'est qu'ils vont tous intégrer l'équipe une. Ils ont tous eu la progression nécessaire. C'est intéressant pour le coach qui pourra s'appuyer sur ce noyau. En tant qu'éducateur de l'équipe 2, c'est encore plus valorisant que de finir quatrième ou cinquième.
Vous entretenez une bonne relation avec Johann Piccamiglio ?
J'ai été son joueur en U19 puis quand je me suis reconverti entraineur, il m'a tout de suite fait confiance. On a une relation particulière. Je ne vais pas dire que c'est mon mentor, mais un peu. Dans beaucoup de clubs, la relation entre les coachs de la 1 et de la 2 est compliquée, moi j'ai la chance d'être dans une relation de confiance. Moi, ça me fait plaisir de lui mâcher le travail et je sais que si, un week-end, j'ai besoin de renforts, il jouera le jeu. Cette année, j'ai vraiment passé une saison de plaisir.
"Quand on a de bonne génération comme j'ai eu cette année, c'est délicat de quitter ses joueurs, ça fait quelque chose, un petit pincement"
Pour vous, ce sera un éternel recommencement ?
Les U17 vivent une saison compliqué cette année, ce qui passeront avec moi auront tout à prouver. Si on obtient le maintien sans trop de difficultés, je signe de suite. Le challenge est intéressant. Si tout était simple, on se ferait chier (sic). A moi d'être bon dans le recrutement, dans mon choix des joueurs que je vais conserver. Et à moi de les faire progresser tout au long de l'année.
Les U19 sont une catégorie parfois difficile ?
Avec mon jeune âge, le point fort que j'ai c'est le relationnel. Ils sentent que je suis derrière eux mais par contre, celui qui sort de la ligne s'exclut tout seul. C'est vrai que c'est compliqué, c'est l'année du bac, les parents privilégient les études, ce que je comprends. Il y a les révisions, le permis, les filles, c'est un âge délicat. On commence à avoir à faire à des hommes et on peut leur parler. Mais cette saison, j'ai eu un groupe avec une mentalité exceptionnelle. Il a parfois fallu que je leur tire les oreilles, pour leur bien, mais j'ai vraiment passé une super année. J'espère que je vivrais la même chose l'an prochain"
Il y a tout pour que le SMUC fasse parler de lui l'an prochain ?
Je l'espère. La DHR a manqué la montée de peu cette année, je pense que l'an prochain, si elle n'y arrive pas, elle ne sera pas encore loin. Il s'agit de la génération 99 qui joue depuis longtemps ensemble. Je pense que le coach aura un socle très solide. C'est beau pour le club de retrouver ces jeunes au niveau ligue. Quand on a de bonne génération comme j'ai eu cette année, c'est délicat de quitter ses joueurs, ça fait quelque chose, un petit pincement. On en parle souvent pour les coachs qui en U11 ou 13, mais je peux dire que même en U19, c'est mon cas cette année.