Face au SMUC, l'US Endoume peut réaliser la saison parfaite en remportant la Coupe de Provence. Pour le coach, Grégory Poirier, il faudra que ses joueurs puissent dans leurs derniers retranchements après une saison éprouvante.
Comment sentez-vous votre groupe à l'approche de cette finale ?
Le foot est tellement particulier que parfois dans la semaine tout est parfait et le dimanche on n'est pas bien et vice versa. On va dire qu'on essaye de bien finir l'année. On a atteint l'objectif qui était la montée, puis le second objectif qui était de finir deuxième. Maintenant, il en reste un avec la coupe. Il faudra puiser dans les réservoirs. La coupe appartient aux joueurs, c'est vraiment particulier donc c'est dur de sentir son groupe par rapport à ça. Mais on s'entraine sérieusement pour atteindre ce dernier objectif.
Ça n'a pas été difficile de courir plusieurs lièvres à la fois ?
Je suis arrivé en mars donc c'est dur de sentir les choses. Ce qui est sûr, c'est que la saison a été longue et il va falloir faire un dernier effort. Il y avait un effectif réduit. Il y a eu des changements de coachs, tout ça, ça puise dans le mental. Mais je fais confiance à mes joueurs pour aller chercher dans leurs derniers retranchements.
Le fait d'arriver en cours de saison vous a-t-il permis de mettre en place vos idées ?
Je défie quiconque qui arrive comme ça de mettre toutes ces idées en place. Il y a eu plus d'adaptation et de gestion plutôt que d'application de mes principes profonds. J'ai quand même footballistiquement une équipe intelligente, j'ai récupéré une équipe qui n'était pas à la rue mathématiquement, il n'y avait pas tout à refaire. Mais il a fallu que je m'adapte. On a bien fini, c'est ce qu'il faut retenir.
"Si on se met à égalité avec le SMUC sur l'envie, on passera".
Vous connaissez le SMUC pour l'avoir rencontré avec Arles, quelle est votre analyse sur cette équipe ?
Quand il n'y a qu'un niveau d'écart en finale, les valeurs sont presque égales. Il n'y a pas de favoris. Quand on regarde le contexte, il y a d'un côté une équipe fatiguée, qui a puisé beaucoup d'énergie. Et de l'autre vous avez une équipe plus fraiche, qui a pu se concentrer sur cette finale depuis un mois et demi. Si en plus vous additionnez au fait que le petit a toujours envie de croquer le gros, on est facilement sur du 50-50, voire du 45-55. Mais si on va chercher au fond de nous, on sera redoutable. Sinon, ce sera compliqué face à une équipe disciplinée qui ne pense qu'à ça, et qui s'est préparé pour ça. Si on se met à égalité avec le SMUC sur l'envie, on passera.
Sur le plan personnel, vous arrivez en mars, vous obtenez une montée, vous êtes en finale, on ne peut pas rêver mieux…
Je vais m'associer à la montée de Arles aussi car quand je suis parti, 95% du travail était fait et ça a été compliqué. On sortait d'une liquidation, personne ne voulait repartir. Je n'ai pas eu un groupe équilibré et à la fin, il y avait une superbe ambiance de travail, une cohésion. A Endoume, c'était plus de la gestion et de l'adaptation. Ma fierté et le gros du travail, je l'ai fait à Arles. Je compte faire pareil à Endoume à partir du mois de juillet. Ce que j'ai fait n'est qu'une étape dans ma carrière de coach, je ne compte pas me gargariser de ça. Je peux faire beaucoup plus.