L'entraineur des U19 Excellence du SMUC a pris le pari de prendre en charge également les U17 Excellence du club, qui étaient en difficulté. Mike Rodriguez n'a pas hésité à se mettre en danger pour relelever se défi.
Mike, comment s'est passé votre nomination à la tête de cette équipe U17 ?
L'équipe a perdu ses deux premiers matchs en prenant 12 buts. L'entraineur qui avait connu une année galère l'an passé ne s'est pas senti de continuer. J'aidais Johann Picamiglio à chercher un coach et il n'a pas voulu prendre quelqu'un de l'extérieur. Il m'a fait la proposition et après avoir réflechi, j'ai accepté. C'est pour lui rendre service car il a fait beaucoup pour moi. Par contre, je lui ai précisé que l'an prochain, je ne dirigerais qu'une seule équipe. C'est une histoire de six mois pour aider le club.
Vous avez découvert un nouveau groupe. Quelles ont été vos impressions ?
Je l'ai trouvé assez triste, avec des clans. Beaucoup de petits étaient démotivés et perdus. La trêve est bien tombée, on a pu bosser pendant trois semaines. Cela a été un travail surtout psychologique, de remise en question et redonner confiance. On est revenu au base concernant le football. Les deux ou trois meneurs de l'équipe se demandaient même s'ils allaient arrêter ou pas. Par contre, j'ai trouvé un groupe réceptif, avec des qualités malgré les résultats. J'ai essayé de mettre de la rigueur, des règles de vie. Je leur ai dit que pour se maintenir, il ne fallait pas avoir la meilleure équipe du monde, mais en étant motivé, on pouvait le faire. On sait qu'on ne peut pas jouer la montée, mais le maintien est possible avec ces garçons.
Vous venez de gagner votre premier match ?
Oui, on a battu la Busserine, qui sera, je pense, un candidat au maintien. Il y a une équipe forfait général, donc on sait qu'on a une équipe à mettre derrière., s'il n'y a pas de descentes de ligue. On a ciblé deux ou trois équipes à mettre derrière nous. Cette victoire a redonné de la confiance, de la sérénité. Quand tu prends douze buts en deux matchs, il faut arriver à se relever. Je pense qu'on passera une semaine plus joviale à l'entrainement.
Un beau défi personnel
Vos joueurs ont besoin de confiance ?
Oui, ce sont des petits qui marchent à l'affectif. Ils sont en fin d'adolescence, d'autres sont en plein dedans. Il faut faire pas mal de mise au point individuelle. Je trouve qu'il y a plus de psychologie qu'en U19 ou certains sont déjà des hommes.
Sur le plan personnel, comment gérez-vous la situation ?
Pour le moment ça va. Le mercredi j'enchaine les deux entrainements à la suite. Pour l'instant, ça va. Cela va être le premier week-end où j'enchaine les matchs le samedi et le dimanche. Ce sera un test. Pour l'instant, j'essaye de m'investir à 100% pour les deux équipes. Ce n'est pas évident nerveusement, ça pompe de l'énergie. Physiquement, j'ai 25 ans, je sais que j'arriverais à soutenir la charge de travail. Emotionnellement, ça va petre un bon test mais c'est un beau défi. Et c'est pour ça que je l'ai accepté. J'avais envie de me mettre dans la difficulté.
J.O