A quelques heures du grand rendez-vous face au Gazelec d'Ajaccio, le président de l'AS Gémenos revient sur cette rencontre historique qui récompense le travail fourni de puis des années.
Président, que représente cette rencontre contre le GFC Ajaccio ?
Ce n'est pas un aboutissement mais c'est un grand plaisir. C'est la récompense du travail fait depuis des années. Ça montre que ça paye. En dehors de la passion que ça peut amener, je retiens le sérieux de tout un club. Mais cette joie et cet engouement ne sont pas arrivés par hasard.
C'est a récompense de tout un club ?
On a beaucoup travaillé, dans tous les domaines. On a progressé en séniors mais on n'a pas laissé les enfants sur la route. On a fait un gros travail de formation. Souvent, quand les clubs avancent en séniors, les gamins sont un peu delaissés, ce qui n'est pas le cas chez nous. La preuve, toutes nos équipes sont en Ligue.
Ce match est un formidable coup de projecteur sur l'AS Gémenos…
C'est un événement, une belle vitrine. Aujourd'hui, on parle positivement de l'AS Gémenos, mais il ne faut pas se voir plus grand que ce qu'on est. Faire parler de nous nous ouvre des opportunités, nous permet de véhiculer l'image du club. Mon rôle est de saisir tout ça pour donner encore un coup de boost à tous nos projets.
"Gagner pour gagner, j'ai horreur de ça, s'il y a la manière, du sérieux et que ça récompense le travail fourni, ça, ça a de la valeur."
Dans ces projets, il y a le partenariat avec l'OM qui a l'air de bien fonctionné…
C'est le cas. Il concerne surtout les jeunes et quand je regarde aux entrainements la qualité de ce qui est proposé, je suis impressionné. On a des éducateurs de qualité et qui permettent de nous faire travailler. On arrive à faire véhiculer cette esprit de gagne, mais pas de n'importe comment. Gagner pour gagner, j'ai horreur de ça, s'il y a la manière, du sérieux et que ça récompense le travail fourni, ça, ça a de la valeur.
L'homme fort de ce projet est Titou Hasni. Que pouvez-vous nous dire sur lui ?
C'est mon partenaire majeur. On s'est rencontré il y a quelques années et on a voulu travailler ensemble en gardant chacun nos prérogatives. On se connaît, avec nos qualités et nos petits défauts. Il a un volume et une qualité de son travail énormes. C'est pour ça que j'ai encore envie de continuer à avancer. Il faut avoir des hommes compétents et de confiance autour de soi et il l'est vraiment.
Le club grandit mais garde cette image familiale
Ça, c'est le secret et je me l'accorde. Si on oublie d'où on vient, c'est voué à l'échec. Dans toutes structures, il faut garder les fondamentaux mais ne pas vivre reclus sur soi-même. Il faut s'ouvrir à de nouvelles personnes, à un nouveau football mais il faut le faire sagement. L'humilité, c'est primordial, faire les ronflants, ça ne sert à rien. Il ne faut pas être envieux des autres, je souhaite que d'autres clubs grandissent. S'il y en a qui un jour nous copient, on ne les jalousera pas. Cela voudra aussi dire que notre travail est bien fait.
"Comme je leur dit, un huitième tour, contre une équipe pro, ça ne vous arrivera peut être qu'une fois dans votre vie. Alors profitez."
Au niveau du terrain, comment sentez-vous les joueurs et le staff à l'approche du match ?
On les a protégés, on a essayé de les mettre dans une bulle pour qu'ils soient sereins dans le travail. Le club a essayé de tout mettre en œuvre pour que tout ce qui concerne ce qui n'est pas sportif ne vienne pas les polluer. On sait ce qui nous attend. Bien sûr, il y a de l'excitation. Comme je leur dit, un huitième tour, contre une équipe pro, ça ne vous arrivera peut être qu'une fois dans votre vie. Alors profitez.
Cette équipe du Gazelec est un formidable adversaire…
C'est un honneur de jouer une telle équipe. Je n'ai pas d'éléments pour comparer, c'est la première fois qu'on rencontre une équipe de ce niveau. Mercredi, je regardais PSG-Troyes et je nous vois un peu dans la même situation que les Troyens. Troyes a fait front avec ces qualités, ces valeurs. Quelle belle leçon. Ils ont réussi à les gêner. Qu'on gagne ou qu'on perde, il faut que ça reste un bon souvenir. Par contre, on n'ira pas en victime et on leur rendra la vie difficile.
Quelle peut-être la clé du match ?
Jouer sur nos qualités. On sait qu'en face il y a plus de talents que chez nous. Inconsciemment, ils peuvent nous prendre à la légère, et ils seront surpris. Si on avait une équipe un peu plus talentueuse, on aurait peut-être le tord de jouer au football comme eux et on ne serait pas assez fort. On l'a vu contre Toulon ou Martigues, qui étaient plus fort que nous, on a réussi à les contrer avec notre organisation, notre sérieux. Si les joueurs écoutent les consignes, tout peut arriver.
Propos recueillis par Jérôme Olivari