LETTRE A OLIVIER ROUSSET

Depuis quelques mois, pour des raisons familiales,Olivier est rentré à la maison du côté d'Orange et comme à son habitude il donne un coup de main au FC Orange pour former les nouvelles générations en compagnie de son ami Elgouille Mimoun.

Olivier Rousset a un côté Jérome Leroy. Un mélange du quartier et de la ruralité qu'il conserve avec fierté...Il a entrainé dans de nombreux pays: Algérie, Arabie-Saoudite, Congo, Vietnam, Belgique... Il a formé de grands talents comme Boudaoui, Atal (Nice) ou Bensebaini (Borussia Mönchengladbach).

En début de saison dernière je lui ai demandé de venir me donner un coup de main et j'ai découvert un immense entraineur avec lequel je n'ai pas su apprendre par arrogance ou par prétention mais il y a un juge qui s'appelle le "temps" et qui met tout le monde à sa place. Homme de l'ombre parfois, homme de terrain toujours, homme savant et homme confident,le grand entraîneur se détache du lot par son charisme,son savoir-faire.

Olivier Rousset ressemble à la cité et la cité se reconnaît en lui et l'aime. Ils sont de la même race. Ils transforment la rébellion en grandeur. Chez les jeunes joueurs des cités ils ont peut-être moins de qualités « Athlétiques » intrinsèques, certains courent pas très vite , tirent moins fort au but, mais ils ont souvent plus de technique,de stratégie et d'intelligence du jeu que les autres. Pour obtenir le meilleur de ces joueurs talentueux,il faut les connaître,comprendre le fonctionnement de chacuns, appréhender leur psychologie et parfois leurs contraintes sociales. On obtient de bons résultats par ce genre d'attitude. Olivier Rousset accorde ce niveau d'attention." Tel est l'optique suivie depuis de nombreuses années par Mr Rousset. Olivier a une "aura" qu'il diffuse auprès de ses joueurs, il a aussi leur respect. Jamais il n'utilise le fait que "moi j'ai fait ci, moi j'ai fait ça" Mais eux (les joueurs) savent très bien que tout ce qu'il dit, il ne l'a pas lu dans les livres, il l'a vécu". Le football ne s'explique pas, il se vit. Dans ce pays, on a passé un certain temps à être un peu perdu sur notre identité. Je pense que tu incarnes cette identité moderne et j’espère que les gens s’y retrouveront.

Avec toi, j'ai raté l’occasion d’avoir une influence sur quelque chose de plus grand quand tu m'as proposé d'aller bosser en Algérie (mon pays d'origine)mektoub.

Tu as respecté mon rythme, mes blessures et mon histoire de vie.Avec toi, j'ai raté l'occasion d'apprendre ta méthode et tout ce que tu avais à me transmettre.

J’ai entendu dire qu’en équitation, le bon cavalier n’est pas celui qui n’a jamais été jeté par terre, mais qu’un homme ne sera jamais bon cavalier  tant qu’il ne sera pas tombé ; alors, il n’est plus hanté par la crainte de la chute et peut monter  –  c’est là son affaire  –  monter, avec ou sans chute, aller à l’endroit où il doit aller. »

Merci Olivier 

 

 

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