Face à Saint-Marcel, Felix Pyat a sombré à domicile (1-4). L'occasion pour le coach Fathi Ghomari de faire un triste bilan de la situation de son équipe.
Fathi Ghomari, quelle est votre analyse sur la défaite de Felix Pyat face à Saint-Marcel ?
"On s'est vu trop beau on n'a pas respecté notre adversaire et la résultante de tout ça, c'est qu'on perd logiquement. Saint-Marcel a été solidaire, combattif et en réussite. La victoire est largement méritée. On a sombré.
Vous avez une explication à ça ?
L'investissement des joueurs trop faible. Je me retrouve avec six ou sept joueurs à l'entrainement et ce n'est pas toujours les mêmes. C'est difficile d'avancer. Ee plus, on n'a pas de réussite. Dimanche, on est trois face au gardien, on touche le poteau et ensuite le gardien fait deux parades coup sur coup. Même le délégué m'a dit qu'il n'y avait rien pour nous. Le football n'est pas une science exacte mais il y a des choses auxquelles on ne peut pas échapper. Quand on ne fait pas d'efforts, on le paye.
Il y a pourtant de la qualité dans cette équipe ?
Oui, je leur dis qu'ils ne sont pas mauvais mais ils sont comme une Mercedes qui doit monter à Lyon et qui n'a pas d'essence. C'est très frustrant pour moi.
"Difficile de mobiliser les jeunes"
La trêve va-t-elle permettre de travailler différemment ou remobiliser tout le monde ?
J'aimerais bien que ce ne soit que de ma faute. Parce que je me remets souvent en questions. Je me trompe et ces derniers temps, on le paye. Dimanche je fais un changement et le joueur entrant perd le ballon et on prend un but derrière. Mais il y a des choses qui ne dépendent pas de moi. J'ai envoyé un message aux joueurs pour dire que l'entrainement était avancé à aujourd'hui et je reçois des messages pour me dire que les joueurs seront absents.
La situation est compliquée…
On a fait un constat avec d'autres clubs, c'est qu'à part ceux qui donnent des primes de match, il est difficile de mobiliser les jeunes. Ils préfèrent aller faire des foots en salle. Ils payent 10€ une séance d'une heure au lieu de venir à l'entrainement. Pourtant, on fait tout avec le ballon. Mais ils préfèrent être au chaud, faire un match directement et boire un coup ensuite plutôt que venir se régaler avec nous. Et le pire, c'est qu'ils se massacrent les articulations, mais ils ne s'en rendent pas compte. C'est affligeant et très compliqué à vivre pour un entraineur.